LIFE | Are you free (or not) ?
* There were nothing in the first place, so where the dust (worry/trouble) came from? — Sixth Patriarch Huineng
"I have my house, my car, my muscles, my youth, my relationship, my title, my kind deed, my travel and meal, my multilingualism"… Some may even add on their own memories and emotions. In a material world, we are easily attached to our "possessions"— we, unconsiously, create our own prison.
ARE we what we HAVE?
We don't even have our bodies. We are just renting/borrowing them. This suddenly came to my mind when I was sketching at a live model drawing session. The model lends/shares his body for us to draw, I borrow my hands and fingers to draw. Should we be attached to a book we borrow from the library? Maybe not ... Same for our body. We don't even own our mind since it's also a product of our physical brain's capacities, and if it is limited in some way or undeveloped, then our ability to think is limited.
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live model drawing @ biblio Benny Library | Pu'er Tea colour & colour pencil on paper |
Our human body is born from the combination of father's sperm and mother's blood. It is the combination of causes and conditions, and is empty in nature. It has no self-nature and no substance. Therefore, it is like a dream or bubble, and cannot be obtained. They do not have an original entity. They are all shadows of the wonderful true emptiness. Therefore, it is said that there is no eyes, ears, nose, tongue, body, or mind.( 《 Heart Sutra 》: “All
dharmas [things, phenomena] are empty.” Eyes, ears, noses, tongues,
bodies, minds: all external objects—and all Buddhist teachings—are
empty. )
Our eyes, ears, nose, tongue and body, receive the informations from the outside world: views, sounds, smells, tastes, and sensations. The information itself are neutral, only when our mind attach to the information, we then have discrimination: I like this, not that; I prefer that, not this. Therefore our heart attracts "dust" (trouble/worry/sorrow/annoyance), we become unfree.
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live model drawing @ biblio Benny Lirbary | Pu'er Tea colour & colour pencil on paper |
So, is freedom about doing nothing, having nothing or abandoning everything we've got? Maybe not neither. Freedom might be about having things but not being attached to them. Having the prepared courage and awareness to face the lost and impermant anytime.
When we realize that we truly have nothing, whatever is in our life currently, becomes a gift.
This humility could lead us to an empathy for those who has less privileged "gifts", we'll be less controlled by our pride ego: who seek constantly competitions and superiotity towards others: since your "book" is borrowed, my "book" is borrowed, they're all gonna be returned to the "library" finally, what's the point to compare?
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Edmund Finney's Quest to Find the Meaning of Life - Dan Long |
🇫🇷
« De quoi as-tu peur de perdre ?
Quand rien au monde ne t'appartient réellement. »
— Marcus Aurelius
« 本来无一物,何处惹尘埃? » *
— 六祖惠能
*Il n'y avait rien, alors d'où vient cette poussière (inquiétude/problème) ? — Sixième Patriarche Huineng
« J'ai ma maison, ma voiture, mes muscles, ma jeunesse, ma relation, mon titre, mes actes de charité, mes voyages et mes repas, mon multilinguisme »… Certains y ajoutent même leurs propres souvenirs et émotions. Dans un monde matériel, nous sommes facilement attachés à nos « possessions » ; nous créons inconsciemment notre propre prison.
SOMMES-NOUS ce que nous AVONS ?
Nous n'avons même pas notre corps. Nous le louons/l'empruntons. Cela m'est venu à l'esprit alors que je dessinais lors d'une séance de dessin avec modèle vivant. Le modèle prête/partage son corps pour que nous puissions dessiner, tandis que j'emprunte mes mains et mes doigts. Devrions-nous être attachés à un livre emprunté à la bibliothèque ? Peut-être pas… Idem pour notre corps. Nous ne sommes même pas maîtres de notre esprit, car il est aussi le produit des capacités de notre cerveau physique, et s'il est limité ou sous-développé, alors notre capacité à penser est limitée.
Notre corps humain est né de la combinaison du sperme du père et du sang de la mère. Il est la combinaison de causes et de conditions, et il est vide par nature. Il n'a ni nature propre ni substance. Il est donc comme un rêve ou une bulle, et impossible à obtenir. Ils n'ont pas d'entité originelle. Ils sont tous des ombres du merveilleux véritable vide. C'est pourquoi on dit qu'il n'y a ni yeux, ni oreilles, ni nez, ni langue, ni corps, ni esprit. (《Sūtra du Cœur》 : « Tous les dharmas [choses, phénomènes] sont vides. » Yeux, oreilles, nez, langues, corps, esprit : tous les objets extérieurs – et tous les enseignements bouddhistes – sont vides.)
Nos yeux, nos oreilles, notre nez, notre langue et notre corps reçoivent les informations du monde extérieur : vues, sons, odeurs, goûts et sensations. Ces informations sont neutres en elles-mêmes. Ce n'est que lorsque notre esprit s'y attache que nous distinguons : j'aime ceci, pas cela ; je préfère cela, pas cela. Notre cœur attire alors la « poussière » (problèmes, inquiétudes, chagrins, contrariétés), et nous perdons notre liberté.
Alors, la liberté consiste-t-elle à ne rien faire, à ne rien avoir ou à abandonner tout ce que l'on a ? Peut-être pas ni l'un ni l'autre. La liberté pourrait consister à avoir des choses sans s'y attacher. Avoir le courage et la conscience nécessaires pour affronter la perte et l'impermanence à tout moment.
Lorsque nous réalisons que nous n'avons vraiment rien, tout ce qui est dans notre vie actuelle devient un don.
Cette humilité pourrait nous conduire à l'empathie pour ceux qui ont des « dons » moins privilégiés. Nous serions ainsi moins contrôlés par notre orgueil, qui recherche constamment la compétition et la supériorité envers les autres : puisque ton « livre » est emprunté, mon « livre » est emprunté, ils vont tous retourner à la « bibliothèque ». Finalement, à quoi bon comparer ?
- 六尘,Les six poussières, terme courant dans le bouddhisme, désignent les images perçues par nos yeux (appelées poussières colorées), les sons entendus par nos oreilles (appelées poussières sonores), les parfums et odeurs perçus par notre nez (appelées poussières parfumées), l'aigre, le sucré, l'amer, le piquant, etc. perçus par notre langue (appelées poussières gustatives), le doux, le dur, le froid, le chaud, etc. ressentis par notre corps (appelées poussières tactiles), et les sensations telles que la beauté ou la laideur que notre esprit touche (appelées poussières du Dharma). « Poussière » signifie saleté, qui signifie pollution.
🇨🇳
“你害怕失去什么?世间没有任何东西真正属于你。”
——马可斯·奥勒留
“本来无一物,何处惹尘埃?”
——六祖惠能
“我有房子,我有车子,我有肌肉和青春,我有感情关系,我有头衔,我有善举,我有旅行和美食,我有多语言能力。”……有人还会加上记忆和情感。在这个物质世界里,我们很容易执着于自己的“所有物”——于是不知不觉中,我们为自己筑了个笼子。
我拥有的等于我么?我们真的拥有什么吗?
“我们甚至不拥有自己的身体。我们只是租用/借用它们。”这句话突然闪现在我的模特速写课上。模特借出/分享他的身体让我们画他,我借用我的手和手指来画他。我们该执着于从图书馆借来的书吗?或许不…… 那我们的身体也一样。我们甚至不拥有自己的心智,因为它也是我们大脑能力的产物。如果它在某种程度上受限或未得到开发,那么我们的思考能力也会受到限制。
我们的身体是由父精母血结合而生,是因缘聚合而成,本性空虚,无自性,亦无实体。因此,它如同梦幻泡影,不可得。它们没有本源,都是妙法空性的影子。因此,无眼、耳、鼻、舌、身、意。(《心经》:“万法皆空。”眼耳鼻舌身意:一切外境,乃至一切佛法,皆为空性。)
我们的眼睛、耳朵、鼻子、舌头和身体,接收来自外界的信息:色、声、香、味、触。这些信息本身是中性的,只有当我们的心执着于这些信息时,我们才会产生分别心:我喜欢这个,不喜欢那个;我偏爱那个,不爱这个。因此,我们的心会染上“尘埃”(烦恼/忧虑/悲伤/恼怒),变得不自由。
那自由就是什么都不做、一无所有,还是放弃我们拥有的一切?或许都不是。自由或许是意识现在拥有一切,但不执着于它们。拥有随时准备面对失去和无常的勇气和觉知。
当我们意识到自己真的一无所有时,生活中的一切,都成了一份馈赠。
这种谦卑感会让我们同情那些“天赋”不如自己的人,从而减少被“自我”(EGO) 控制:那些不断寻求与他人竞争和优越感的人:你的“书”是借的,我的“书”也是借的,最终都会被归还到“图书馆”,比较还有什么意义么?
- 现场模特速写 @ biblio Benny Library | 普洱茶 彩色铅笔 纸上
- 六尘,佛教中常用的术语,指我们眼睛所见的色尘(色尘),耳朵所闻的声音(声尘),鼻子所闻的香尘(香尘),舌头所尝的酸甜苦辣等(味尘),身体所感的软硬冷热等(触尘),以及心所触的美丑等(法尘)。“尘”意为污垢,即污染。
- 埃德蒙·芬尼追寻生命意义的旅程 - 丹·朗

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